Il y a une semaine nous étions sur un terrain de finale de championnat du monde pour écrire une nouvelle page d'histoire au grand livre du tir à l'arc français. De belles pages il y en a eu de nombreuses mais celle-ci prendra une place importante. Quand les deux équipes repartent médaillées cela permet un vrai partage de la réussite car chacun a sa médaille autour du cou. Avoir échoué à deux reprises pour le bronze chez les filles en coupe du monde et gagner le bronze sur le match le "plus important" de la saison est forcement une satisfaction supplémentaire. Atteindre enfin cet objectif d'une médaille chez les hommes après autant de temps est là aussi un instant "magique".
Nous avons commencé la journée par les filles. On savait que les anglaises étaient à notre portée mais bien souvent le premier adversaire est soit même. Il fallait rester centré sur soi et voir comment cela se passait. L'ordre était différent des autres passages dans les stades de finales cette année. En juin à Antalya Pascale tirait en un et sur cette compétition en 3. Elle a pris avec brio son rôle et ses responsabilités en tirant chacune de ses flèches dans le dix et contribuant pleinement à la réussite de l'équipe. On ne peut bien evidemment pas réduire à une athlète la réussite de ce match, c'est une équipe et chacune a sa part de réussite. Pour gagner des titres et des médailles il est indispensable d'avoir une certaine homogénéité, une forte solidarité et un archer qui porte l'équipe. Celui-ci peut changer en fonction du contexte, de la forme du moment... Sur ce match c'est Pascale qui a pris ce rôle et qui a ainsi bonifié le travail de ses collègues. Je suis content pour elle qui avait mal vécu la défaite de juin, mais aussi pour avoir accrocher une médaille après une belle saison qui avait pourtant laissé des frustrations car ses 3 quarts en WC n'étaient pas source de médailles. Faire sa meilleure saison de WC (Qualifs, 3 quarts, sélection à Paris) mais aucune médaille, monter en puissance sur le championnat mais perdre contre une athlète en réussite dans le contexte, il fallait partir avec un ruban autour du cou pour ne pas generer de regret. Après son 79 sur le Trocadéro en mixte, 80 à Antalya elle peut prendre une grosse confiance sur sa capacité à être forte dans l'arène. Pour ses deux collègues c'est aussi une médaille importante. Une nouvelle médaille dans une nouvelle catégorie pour Sophie qui complète un palmarès interessant (médaille olympique, médaille en Fita poulies, médaille en field, etc..). Elle a apporté son expérience durant cette saison et sa régularité avait et a contribué a retrouver plus régulièrement l'équipe en haut des classements. Je pense qu'avec Pascale elles se sont tirées vers le haut et ont ainsi progressé et élevé notamment le record de france dans une saine ambiance et concurrence comme savent le faire nos archers masculins. Sandrine retrouvait un championnat du monde 10 ans après sa dernière participation, si tout n'a pas été aussi fluide que ses collègues durant la saison, elle a travaillé, n'a pas baissé les bras a su faire des choix par moment difficiles afin d'apporter sa pierre à l'édifice. Elle peut savourer cette médaille qui s'ajoute à celle qu'elle avait gagné par équipe en 2003 (argent).
Après le bronze de 2012 au championnat d'europe, c'est le bronze au championnat du monde. Après 5 années sans médaille (2007 à 2011) je pense que le collectif féminin est capable de poursuivre cette nouvelle série. Quand à Pascale c'est son troisième championnat FITA qu'elle quitte avec une médaille et là aussi les indicateurs laissent à penser que la série peut continuer.
A suivre